Victime d'un Pervers Narcissique

Identifier le pervers narcissique

Attention à ne pas coller trop vite l’étiquette “manipulateur” sur le premier chef exigeant ou au moindre conflit amoureux. Pour être certain d’avoir affaire à un pervers narcissique, celui-ci doit répondre à un certain nombre de critères. Les plus courants sont la séduction, le double langage, la jalousie, le refus systématique de reconnaître ses torts. Il s’exprime en termes volontairement flous, sème la zizanie, ou encore dévalorise ou critique sans en avoir l’air.

Ne pas montrer ses émotions

«  Le manipulateur se nourrit de nos émotions. Si on pleure, crie, il a gagné  », prévient Christel Petitcollin, formatrice en développement personnel et auteure de Échapper aux manipulateurs. Cette attitude posée requiert une certaine maîtrise de soi, d’autant que « nous sommes des êtres animés de sentiments ». Mais rien ne déstabilise plus un manipulateur qu’une réaction calme. «  S’il sent qu’il n’a pas de prise, il bat en retraite. Respirez profondément avant de lui répondre ou opposez-lui le silence.  »

S’en tenir à des conversations superficielles

Le pervers narcissique ne changera pas. Il faut par conséquent faire le deuil d’une relation riche et profonde avec ce type d’individu, qu’il agisse dans la sphère privée ou professionnelle. Un deuil d’autant plus douloureux lorsqu’il s’agit de l'amour maternel. Anne, 38 ans, en a fait l’expérience. «  Après trente ans à subir la dévalorisation permanente de ma mère – je n’étais jamais assez belle, mes amoureux ne me méritaient pas, etc. – j’ai finalement compris qu’il fallait changer. Depuis que je m’en tiens à des discussions sur la pluie et le beau temps, sans jamais livrer quoi que ce soit de personnel, elle ne m’atteint plus. »

 «  Une fois que l’on a compris à qui on a affaire, et s’il est impossible de couper totalement les ponts, il faut s’échiner à rester en surface, en ne laissant jamais dériver les conversations sur son intimité », confirme Christel Petitcollin.